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La Marseillaise.

La Marseillaise.

Bonjour à toutes et à tous!

 

Tout d’abord je vous souhaite une belle et heureuse année 2016!

Et ensuite je vous propose de parler de l’hymne national de la France. Vous le connaissez? A la fin de l’année 2015 à cause des évènements tragiques à Paris on l’a souvent entendue chanter. En quelque sorte ça nous a permis de redécouvrir la Marseillaise, les autres nations ont chanté avec nous et appris à mieux comprendre le sens de l’hymne. Il est devenu un symbole de la solidarité avec la France. L’histoire de ce chant connu mondialement est longue et tourmentée. Il a été écrit par Claude-Joseph Rouget de Lisle, officier en garnison, la nuit du 24 avril 1792 à Strasbourg, à la demande du baron de Dietrich, le maire de cette ville. C’était pendant la Révolution française, après la déclaration de guerre au « Roi de Bohème et de Hongrie », autrement dit à la Maison d’Autriche. Le chant s’appelle alors “Chant de guerre pour l’armée de Rhin”. Les soldats le chantent lors de la marche. Les troupes Marseillaises entrent à Paris en le chantant et les Parisiens le baptisent ‘la Marseillaise”. Elle connaît un grand succès et devient un chant révolutionnaire après que la monarchie est renversée 5 mois plus tard, le 10 août 1792. Mais elle est encore loin d’être reconnue comme le chant national, il faut attendre le 14 juillet 1795. Néanmoins son caractère guerrier et révolutionnaire repousse plusieurs régimes et elle reste longtemps interdite et remplacée par d’autres chants comme “Vive nos Princes”, “La Parisienne”, le Chant des Girondins, “En partant pour la Syrie”. La Marseillaise redevient l’hymne national le 14 juillet 1879 et  ratifiée par la    constitution de 1946 et 1958.

Voici ce qu’en dit Bertrand Dicale dans l’emission de la FranceInfo “Ces chansons qui font l’histoire”.  Appuyiez ici pour écouter.

La Marseillaise.

La Transcription.

Allons ! Enfants de la Patrie !

Le jour de gloire est arrivé !

Contre nous de la tyrannie,

L’étendard sanglant est levé !

Cette Marseillaise c’est celle que l’on entendit le 8 mai 1945 sur les ondes (1) de la radio française après que le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire (2) de la République Française a annoncé la capitulation de l’Allemagne. C’est peu dire (3) que la Marseillaise rythme l’histoire de notre pays depuis plus de deux siècles. Victoire, défaite, jour de gloire ou jour ordinaire la Marseillaise est toujours présente dans notre vie collective. Qu’il s’agisse de défendre l’existance de notre nation, la sécurité de nos frontières, la liberté de notre peuple ou la grandeur de nos colonies, les droits de l’homme ou l’honneur de la police, on a brandi (4) mille fois la Marseillaise avec une égale ferveur et une égale patience, que l’on soit (5) à gauche, à droite, qu’on soit en France ou à l’étranger. D’ailleurs il est curieux de réaliser que notre hymne national est peut-être le plus universel des hymnes, un hymne international. Les partisans du président Allende lors du coup d’état (6) de Pinochet, les étudiants de la place Tiananmen à Pékin et dix, vingt, cent mouvements dans l’histoire ont utilisé notre Marseillaise, la Marseillaise de notre révolution, pour chanter l’espoir et la liberté. Mais la Marseillaise a chanté beaucoup d’autres choses aussi. Chez les Beatles ou chez ce coeur de supporters australiens, Rouget de Lisle et la patrie en danger de 1792 ne sont peut être pas tout près, mais le fond (7) est le même. Une révolution, une passion collective, une volonté de vaincre (8) malgré les évidences et malgré le réalisme est c’est la Marseillaise. La Marseillaise qu’on a pris plaisir si souvent à écrire et réécrire comme ici avec deux autres exemples. D’abord quand il s’agit de faire barrage au cléricalisme lors des élections de 1881, ensuite quand on rêve d’inventer un hymne pacifiste plus doux qu’aux armes citoyen.

Aux urnes, citoyens, contre les cléricaux !

Votons, votons et que nos voix

Dispersent les corbeaux !

 

Plus d’armes, citoyens !

Rompez vos bataillons !

Chantez, chantons,

Et que la paix

Féconde nos sillons !

Plusieurs gros volumes ont déjà été édités avec des centaines de versions de la Marseillaise, versions défendant toutes les causes (9) possibles et inimaginables même les meilleurs, même les pires: des Marseillaises paillardes, des Marseillaises à boire, des Marseillaises comiques, des Marseillaises désespérées. Mais nous, autres Français, nous nous retrouvons toujours autour d’une chanson qui nous parle à tous et à chacun. Une chanson que l’on peut même prendre pour une balade, comme le fait Jacky Terrasson. Son père est français et blanc, sa mère est américaine et noire et il est un immense pianiste de jazz. Allons enfants.

 

Le Vocabulaire

  1. onde, f – vibration qui se propage
  2. provisoire – temporaire
  3. c’est peu de dire – c’est le moins qu’on puisse dire
  4. brandir – agiter en l’air, de façon visible
  5. soit – marque de l’alternative (soit le père, soit le fils)
  6. coup d’état – manœuvre politique violente avec prise du pouvoir
  7. fond, m – ce qu’il y a de fondamental
  8. vaincre – remporter une victoire
  9. cause, f – raison pour laquelle on agit, motif de nos actes

 

Et voici les paroles de l’hymne de la France. Il est assez long et même les Français ne savent pas toutes les paroles par coeur. Je vous suggère d’apprendre le début et aussi le refrain.

La Marseillaise.

Le vocabulaire.

mugir – pousser le cri, pour les bovins

égorgertuer en tranchant la gorge

abreuver – imbiber profondément, arroser

traître – qui trompe, qui trahie

entrave, f – lien attaché aux pieds d’un animal.

outrage, m – affront, injure grave

terrasser –   abattre, tuer

joug, m – pièce de bois utilisée pour atteler des bœufs

se ployer –   se courber, fléchir

perfide, m –   personne déloyale, traître

parricide, m – qui a tué son père ou sa mère ou un autre de ses ascendants

magnanime – bienveillant, clément

épargner – laisser intact, laisser vivre ce qu’on pourrait faire disparaître

à regret – à contrecœur

Bouillé – François Claude de Bouillé, un général français du XVIIIe siècle.

accourir – venir en courant, précipitamment

Maintenant c’est à vous!

Quel est l’hymne de votre pays? De quoi parle-t-il? Quand est-ce que vous le chantez? Savez-vous les paroles par coeur?

 

Avant de finir je vous rappelle que vous pouvez vous abonner à mon blog pour être informé des nouveaux articles (c’est en haut de la page, côté droit) et suivre ma page Facebook pour apprendre chaque jour un peu plus sur la France, sa culture et améliorer votre français.

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